| Titre : | Inventaire des populations de Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata Linnaeus, 1758) et de ses habitats préférentiels sur un secteur du nord Morvan, et définition d'orientations de conservation. | | Type de document : | texte imprimé | | Auteurs : | Nicolas Varanguin, Auteur ; Sylvain Bellenfant, Auteur ; Daniel Sirugue (1964-....), Auteur | | Editeur : | Autun [France] : Société d'Histoire Naturelle d'Autun | | Année de publication : | 2009 | | Importance : | 45 | | Mots-clés : | amphibien, Morvan | | Résumé : | Ce document présente, successivement, les objectifs de l'étude, la zone étudiée, l'espèce, les connaissances antérieures, le matériel et la méthode employés, les résultats et les mesures pour la conservation. | | Note de contenu : | Le Sonneur à ventre jaune, autrefois abondant en France, est aujourd'hui en très forte régression sur l'ensemble de son aire de répartition. En Bourgogne, ses principales populations sont localisées dans le Clunisois en Saône-et-Loire, les grands massifs forestiers de la Nièvre et de la Côte-d'Or, le sud, et le nord Morvan. Sur ce dernier secteur, les connaissances sur sa distribution et ses habitats de reproduction restaient jusqu'alors très restreintes du fait qu'aucun inventaire ciblé sur l'espèce n'y avait jamais été mené, et qu'une seule donnée de signalement précise était consignée au sein de la Bourgogne Base Fauna.Une imbrication de deux plans d'échantillonnage à deux échelles différentes a permis de mieux appréhender les enjeux relatifs à cette singulière espèce en période de reproduction.Le premier a permis la prospection de 5 communes (Marigny l'Eglise, Saint-Brancher, Quarré-les-Tombes, Magny et Saint-Germain-des-Champs) et de confirmer la rareté de cette espèce sur les deux fragments de régions naturelles concernées (le bas Morvan septentrional et la Terre Plaine), puisque aucune population n'y a été détectée, malgré les 80 km de transects et 270 milieux aquatiques visités.Le second avait pour objectif d'améliorer les connaissances sur l'occupation de l'espace à une échelle populationnelle, autour du site de reproduction connu localisé sur le hameau de Montgaudier (commune de Quarré-les-Tombes), sur les pentes de la vallée de la Cure. Environ 3 km2 ont été prospectés, et 210 milieux aquatiques ont été inspectés. Vingt-trois points d'eau accueillant l'espèce durant l'année 2007 ont ainsi pu être cartographiés précisément. La plupart des milieux occupés étaient localisés en milieu bocager, au sein d'ornières et de suintements de prés pâturés, et plus particulièrement au sein de micro cuvettes occasionnées par le piétinement des bovins. Cette constellation de points d'eau était organisée en deux foyers distincts mais sans doute connectés : l'un situé sur Montgaudier, et l'autre près du lieu-dit du Tronçois. Des photographies systématiques des patrons ventraux ont permis l'identification de 83 individus et un suivi effectué environ un mois après la phase d'inventaire a apporté quelques premiers éléments pour l'estimation de la population et des déplacements des individus, dont très peu n'ont finalement pu être recapturés. Afin d'intégrer une approche 'habitats' indispensable pour appréhender de manière globale le fonctionnement des populations, une cartographie a été effectuée selon les principes de la phytosociologie sigmatiste autour des foyers de Sonneur découverts. Plus ponctuellement, des données phytosociologiques ou floristiques ont également été relevées. Globalement, ils présentaient une structuration très importante, et les populations découvertes l'ont été en milieu hygrophile et très ouvert, notamment en prairie pâturée.Tous ces enseignements ont conduit à dresser une première liste des mesures qu'il sera possible et pertinent de mettre en oeuvre pour la conservation de l'espèce et de ses habitats sur le secteur mais aussi au sein de régions naturelles comparables en Bourgogne. On pourra notamment retenir que des adaptations des périodes de pâturage ou des mises en protection de certaines zones humides entre mai et août devraient être très bénéfiques vis-à-vis du succès reproducteur et du développement des larves de ce petit crapaud. |
Inventaire des populations de Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata Linnaeus, 1758) et de ses habitats préférentiels sur un secteur du nord Morvan, et définition d'orientations de conservation. [texte imprimé] / Nicolas Varanguin, Auteur ; Sylvain Bellenfant, Auteur ; Daniel Sirugue (1964-....), Auteur . - Autun (15, rue Saint-Antoine, 71400, France) : Société d'Histoire Naturelle d'Autun, 2009 . - 45. | Mots-clés : | amphibien, Morvan | | Résumé : | Ce document présente, successivement, les objectifs de l'étude, la zone étudiée, l'espèce, les connaissances antérieures, le matériel et la méthode employés, les résultats et les mesures pour la conservation. | | Note de contenu : | Le Sonneur à ventre jaune, autrefois abondant en France, est aujourd'hui en très forte régression sur l'ensemble de son aire de répartition. En Bourgogne, ses principales populations sont localisées dans le Clunisois en Saône-et-Loire, les grands massifs forestiers de la Nièvre et de la Côte-d'Or, le sud, et le nord Morvan. Sur ce dernier secteur, les connaissances sur sa distribution et ses habitats de reproduction restaient jusqu'alors très restreintes du fait qu'aucun inventaire ciblé sur l'espèce n'y avait jamais été mené, et qu'une seule donnée de signalement précise était consignée au sein de la Bourgogne Base Fauna.Une imbrication de deux plans d'échantillonnage à deux échelles différentes a permis de mieux appréhender les enjeux relatifs à cette singulière espèce en période de reproduction.Le premier a permis la prospection de 5 communes (Marigny l'Eglise, Saint-Brancher, Quarré-les-Tombes, Magny et Saint-Germain-des-Champs) et de confirmer la rareté de cette espèce sur les deux fragments de régions naturelles concernées (le bas Morvan septentrional et la Terre Plaine), puisque aucune population n'y a été détectée, malgré les 80 km de transects et 270 milieux aquatiques visités.Le second avait pour objectif d'améliorer les connaissances sur l'occupation de l'espace à une échelle populationnelle, autour du site de reproduction connu localisé sur le hameau de Montgaudier (commune de Quarré-les-Tombes), sur les pentes de la vallée de la Cure. Environ 3 km2 ont été prospectés, et 210 milieux aquatiques ont été inspectés. Vingt-trois points d'eau accueillant l'espèce durant l'année 2007 ont ainsi pu être cartographiés précisément. La plupart des milieux occupés étaient localisés en milieu bocager, au sein d'ornières et de suintements de prés pâturés, et plus particulièrement au sein de micro cuvettes occasionnées par le piétinement des bovins. Cette constellation de points d'eau était organisée en deux foyers distincts mais sans doute connectés : l'un situé sur Montgaudier, et l'autre près du lieu-dit du Tronçois. Des photographies systématiques des patrons ventraux ont permis l'identification de 83 individus et un suivi effectué environ un mois après la phase d'inventaire a apporté quelques premiers éléments pour l'estimation de la population et des déplacements des individus, dont très peu n'ont finalement pu être recapturés. Afin d'intégrer une approche 'habitats' indispensable pour appréhender de manière globale le fonctionnement des populations, une cartographie a été effectuée selon les principes de la phytosociologie sigmatiste autour des foyers de Sonneur découverts. Plus ponctuellement, des données phytosociologiques ou floristiques ont également été relevées. Globalement, ils présentaient une structuration très importante, et les populations découvertes l'ont été en milieu hygrophile et très ouvert, notamment en prairie pâturée.Tous ces enseignements ont conduit à dresser une première liste des mesures qu'il sera possible et pertinent de mettre en oeuvre pour la conservation de l'espèce et de ses habitats sur le secteur mais aussi au sein de régions naturelles comparables en Bourgogne. On pourra notamment retenir que des adaptations des périodes de pâturage ou des mises en protection de certaines zones humides entre mai et août devraient être très bénéfiques vis-à-vis du succès reproducteur et du développement des larves de ce petit crapaud. |
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