[n° ou bulletin] est un bulletin de / Claude PéquinotTitre : | n° 67 - 36è année, 2009 - La Révolution vécue en Morvan dans le District de Château-Chinon : "L'Expérience et l'Echec de la Monarchie Constitutionnelle Octobre 1791 - Septembre 1792" | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | André Paris, Auteur | Année de publication : | 2010 | Importance : | 103 p | Format : | 21 cm | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Lorsque la Législative se réunit, les administrateurs du district saluent la consécration d'un régime qui réconcilie la monarchie avec la nation, une nation sans doute trop assimilée à la classe bourgeoise au pouvoir. Le système est déjà compromis à la suite de Varennes et de la fusillade du Champ de Mars, qui ont gravement entamé la confiance populaire envers la personne royale. A l'exemple de Paris se développent dans le royaume des courants hostiles au roi, voir républicains et démocratiques. A Château-Chinon la rupture est consommée dès les incidents de juillet 1791 entre les modérés attachés au souverain et ceux qui ne croient plus en Louis XVI. Alors que les difficultés matérielles engendrent des demandes de taxation en contradiction avec l'idéal affiché du laisser-faire. Certes les responsables du district gèrent les affaires courantes, les contributions nouvelles, les contestations sur les limites administratives, les rapports avec l'Eglise constitutionnelle, la vente des biens d'Eglise puis la gestion des biens des émigrés. Mais la guerre voulue à la fois par les souverains et par les Brissotins et finalement admise par les Feuillants, la guerre vient bouleverser la quiétude constitutionnelle. La menace d'invasion, le sursaut de la Patrie en danger, puis la révolution parisienne du Dix août placent les administrateurs locaux dans une situation délicate. Ils refusent fermement la contre-révolution, le retour à l'Ancien Régime souhaité par les aristocrates et favorisé par les réfractaires. Aussi pour sauver les conquêtes de 1789 qui leur sont favorables, ils s'efforcent, en dépit de leur crainte, de leur méfiance vis à vis du peuple, de s'appuyer sur une effort populaire, de le guider comme le demande l'autorité centrale. Mais ils disposent eux-mêmes d'une autorité limitée, pris entre des mouvements antiaristocratiques à Arleuf ou Frétoy, voir antimodérés à Château-Chinon, et des mouvements contre les riches à Montsauche (seulement contre les riches ?) et une obstruction passive, non violente, favorisée par l'ignorance et l'illetrisme. Ils s'efforcent d'assurer la levée des contributions comme celle des recrues pour l'armée et ne rencontrent qu'un enthousiasme fort modéré dans les villages, alors que la ville est au bord de l'émotion populaire pour la vente du sel ou pour l'échange d'assignats. Malheureusement l'absence de trop d'archives urbaines interdit la connaissance précise de l'opinion et des remous politiques locaux. |
[n° ou bulletin] est un bulletin de / Claude Péquinotn° 67 - 36è année, 2009 - La Révolution vécue en Morvan dans le District de Château-Chinon : "L'Expérience et l'Echec de la Monarchie Constitutionnelle Octobre 1791 - Septembre 1792" [texte imprimé] / André Paris, Auteur . - 2010 . - 103 p ; 21 cm. Langues : Français ( fre) Résumé : | Lorsque la Législative se réunit, les administrateurs du district saluent la consécration d'un régime qui réconcilie la monarchie avec la nation, une nation sans doute trop assimilée à la classe bourgeoise au pouvoir. Le système est déjà compromis à la suite de Varennes et de la fusillade du Champ de Mars, qui ont gravement entamé la confiance populaire envers la personne royale. A l'exemple de Paris se développent dans le royaume des courants hostiles au roi, voir républicains et démocratiques. A Château-Chinon la rupture est consommée dès les incidents de juillet 1791 entre les modérés attachés au souverain et ceux qui ne croient plus en Louis XVI. Alors que les difficultés matérielles engendrent des demandes de taxation en contradiction avec l'idéal affiché du laisser-faire. Certes les responsables du district gèrent les affaires courantes, les contributions nouvelles, les contestations sur les limites administratives, les rapports avec l'Eglise constitutionnelle, la vente des biens d'Eglise puis la gestion des biens des émigrés. Mais la guerre voulue à la fois par les souverains et par les Brissotins et finalement admise par les Feuillants, la guerre vient bouleverser la quiétude constitutionnelle. La menace d'invasion, le sursaut de la Patrie en danger, puis la révolution parisienne du Dix août placent les administrateurs locaux dans une situation délicate. Ils refusent fermement la contre-révolution, le retour à l'Ancien Régime souhaité par les aristocrates et favorisé par les réfractaires. Aussi pour sauver les conquêtes de 1789 qui leur sont favorables, ils s'efforcent, en dépit de leur crainte, de leur méfiance vis à vis du peuple, de s'appuyer sur une effort populaire, de le guider comme le demande l'autorité centrale. Mais ils disposent eux-mêmes d'une autorité limitée, pris entre des mouvements antiaristocratiques à Arleuf ou Frétoy, voir antimodérés à Château-Chinon, et des mouvements contre les riches à Montsauche (seulement contre les riches ?) et une obstruction passive, non violente, favorisée par l'ignorance et l'illetrisme. Ils s'efforcent d'assurer la levée des contributions comme celle des recrues pour l'armée et ne rencontrent qu'un enthousiasme fort modéré dans les villages, alors que la ville est au bord de l'émotion populaire pour la vente du sel ou pour l'échange d'assignats. Malheureusement l'absence de trop d'archives urbaines interdit la connaissance précise de l'opinion et des remous politiques locaux. |
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